La Dystopie des Cybertariens

Une fiction en 11 chapitres décrivant l'état du monde après la crise du Covid-19

I - Destruction du Capitalisme

L’Histoire a montré que la plupart des dirigeants politiques sont avides et sans scrupules. Les peuples doivent se révolter, braver les forces de l’ordre, parfois risquer leur vie pour se faire respecter par leurs gouvernants.

Pourtant l’an 2020 nous a réservé une surprise monumentale. Après avoir passé une année entière à gazer, éborgner et mutiler des manifestants en colère, Manuel Micron le président de Franze, fait preuve d’une sidérante compassion. Il a choisi de sacrifier l’économie de son pays pour préserver la santé des citoyens les plus fragiles. Le confinement de la totalité de la population Franzaine, est censé empêcher la propagation du virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19, alors que celle-ci n’affecte qu’un faible nombre de personnes et que 99% des contaminés s'en sortent bien.

Le plus incroyable, c’est que tous les dirigeants du monde ont pris la même décision. Ces régimes politiques qui emprisonnent leurs opposants, qui exterminent les homophiles, qui laissent les femmes battues se faire trucider par leur conjoint, qui pratiquent d’intensives déforestations au risque d’affamer les peuples primitifs, qui arment secrètement des « rebelles » pour déstabiliser les pays dont ils convoitent les matières premières, qui garnissent leurs comptes en banque personnels pendant que les plus pauvres survivent dans le dénuement, qui protègent les violeurs et les pédopathes récidivistes… Bref, ce beau panier de vipères élitistes semble soudainement déborder d’empathie face à la misère humaine. Il faut « sauver des vies » quitte à punir ou tuer ceux qui refusent de se plier à cette injonction humaniste.

La conséquence la plus directe du confinement est l’effondrement de l’économie mondiale. Malheur à ceux qui osent évoquer ce problème en public. Il faut sauver des vies à tout prix, peu importe si beaucoup se retrouvent sans ressources après le déconfinement. Le temps est à l’émotion. Ceux qui osent réfléchir sont des capitalistes inhumains ou des conspirationnistes obscurantistes. Qui refuse de céder à la panique ambiante, est accusé d’avoir un portefeuille à place du cœur ou de souffrir d’un déficit de neurones. L'emballement sanitaire qui s'oppose au pragmatisme, divise la population. L’écart se creuse entre ceux qui craignent pour leur santé et ceux qui redoutent la misère.

Pour commencer, le confinement empêche les actifs de travailler. Mais par la suite lors du déconfinement, les mesures de sécurité sanitaires affecteront durement le commerce et la vie quotidienne. Comment se tenir à 1 mètre les uns des autres dans un avion, dans un train, au bureau, à l’école, au marché, au bar, au cinéma…? C’est impossible. C’est irréalisable. C’est surréaliste. C’est la mort du capitalisme tel que nous le connaissons.

Pendant ce temps dans la vraie vie